Type de texte | source |
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Titre | Βίοι Παράλληλοι |
Auteurs | Plutarque (Πλούταρχος) |
Date de rédaction | (68):(117) |
Date de publication originale | |
Titre traduit | Vies parallèles |
Auteurs de la traduction | Robert Flacelière et Emile Chambry, |
Date de traduction | 1957:1993 |
Date d'édition moderne ou de réédition | |
Editeur moderne | |
Date de reprint |
(Vie d'Alexandre, 4, 1-3 (Reinach 459)), t. IX, p. 33
Τὴν μὲν οὖν ἰδέαν τοῦ σώματος οἱ Λυσίππειοι μάλιστα τῶν ἀνδριάντων ἐμφαίνουσιν, ὑφ᾿ οὗ μόνου καὶ αὐτὸς ἠξίου πλάττεσθαι. καὶ γὰρ μάλισθ᾿ ἃ πολλοὶ τῶν διαδόχων ὕστερον καὶ τῶν φίλων ἀπεμιμοῦντο, τήν τε ἀνάτασιν τοῦ αὐχένος εἰς εὐώνυμον ἡσυχῆ κεκλιμένου καὶ τὴν ὑγρότητα τῶν ὀμμάτων, διατετήρηκεν ἀκριβῶς ὁ τεχνίτης. Ἀπελλῆς δὲ γράφων τὸν κεραυνοφόρον οὐκ ἐμιμήσατο τὴν χρόαν, ἀλλὰ φαιότερον καὶ πεπινωμένον ἐποίησεν· ἦν δὲ λευκὸς ὥς φασιν· ἡ δὲ λευκότης ἐπεφοίνισσεν αὐτοῦ περὶ τὸ στῆθος μάλιστα καὶ τὸ πρόσωπον. ὅτι δὲ τοῦ χρωτὸς ἥδιστον ἀπέπνει καὶ τὸ στόμα κατεῖχεν εὐωδία καὶ τὴν σάρκα πᾶσαν, ὥστε πληροῦσθαι τοὺς χιτωνίσκους, ἀνέγνωμεν ἐν ὑπομνήμασιν Ἀριστοξενείοις.
Dans :Apelle, Alexandre au foudre(Lien)
("Vie de Démétrius", 22, 898D (Reinach 494)), t. XIII, p. 42
1 Εὐρώστως δὲ τῶν Ῥοδίων ἀμυνομένων, οὐδὲν ἄξιον λόγου πράττων ὁ Δημήτριος ὅμως ἐθυμομάχει πρὸς αὐτούς, ὅτι Φίλας τῆς γυναικὸς αὐτῷ γράμματα καὶ στρώματα καὶ ἱμάτια πεμψάσης, λαβόντες τὸ πλοῖον ὥσπερ εἶχε πρὸς Πτολεμαῖον ἀπέστειλαν, 2 καὶ τὴν Ἀθηναίων οὐκ ἐμιμήσαντο φιλανθρωπίαν, οἳ Φιλίππου πολεμοῦντος αὐτοῖς γραμματοφόρους ἑλόντες, τὰς μὲν ἄλλας ἀνέγνωσαν ἐπιστολάς, μόνην δὲ τὴν Ὀλυμπιάδος οὐκ ἔλυσαν, ἀλλ\' ὥσπερ ἦν κατασεσημασμένη πρὸς ἐκεῖνον ἀπέστειλαν. 3 Οὐ μὴν ἀλλὰ, καίπερ ἐπὶ τούτῳ σφόδρα δηχθεὶς ὁ Δημήτριος εὐθὺς παρασχόντας λαβὴν οὐχ ὑπέμεινεν ἀντιλυπῆσαι τοὺς Ῥοδίους. Ετυχε γὰρ αὐτοῖς ὁ Καύνιος Πρωτογένης γράφων τὴν περὶ τὸν Ἰάλυσον διάθεσιν, καὶ τὸν πίνακα μικρὸν ἀπολείποντα τοῦ τέλος ἔχειν ἔν τινι τῶν προαστίων ἔλαβεν ὁ Δημήτριος. 5 Πεμψάντων δὲ κήρυκα τῶν Ῥοδίων καὶ δεομένων φείσασθαι καὶ μὴ διαφθεῖραι τὸ ἔργον, ἀπεκρίνατο τὰς τοῦ πατρὸς ἂν εἰκόνας ἐμπρῆσαι μᾶλλον ἢ τέχνης πόνον τοσοῦτον. Επτὰ γὰρ ἔτεσι λέγεται συντελέσαι τὴν γραφὴν ὁ Πρωτογένης. 6 Kαί φησιν Ἀπελλῆς οὕτως ἐκπλαγῆναι θεασάμενος τὸ ἔργον, ὥστε καὶ φωνὴν ἐπιλιπεῖν αὐτόν, ὀψὲ δ\' εἰπεῖν ὅτι \"μέγας ὁ πόνος καὶ θαυμαστὸν τὸ ἔργον\", οὐ μὴν ἔχειν γε χάριτας δι\' ἃς οὐρανοῦ ψαύειν τὰ ὑπ\' αὐτοῦ γραφόμενα. 7 Ταύτην μὲν οὖν τὴν γραφὴν εἰς ταὐτὸ ταῖς ἄλλαις συνωσθεῖσαν ἐν Ῥώμῃ τὸ πῦρ ἐπενείματο.
Dans :Protogène et Démétrios(Lien)
, t. XIII, p. 42
1 Les Rhodiens se défendant vigoureusement, Démétrios ne faisait aucun progrès digne de mention, mais il continuait la lutte par rancune, parce que, Phila, sa femme, lui ayant envoyé des lettres des couvertures et des vêtements, les Rhodiens avaient pris le navire et l’avaient expédié tel quel à Ptolémée. 2 Ils n’imitèrent pas en cela la courtoisie des Athéniens, qui s’étant emparés du courrier de Philippe, avec qui ils étaient en guerre, lurent toutes les lettres, sauf celle d’Olympias qu’ils n’ouvrirent pas et lui renvoyèrent cachetée comme elle était. 3 Cependant, bien qu’il fût vivement irrité de ce procédé, Démétrios ne saisit pas une occasion de se venger que lui offrirent bientôt les Rhodiens : 4 il se trouva en effet que Protogène de Caunos peignait pour eux une composition relative à Ialysos, et que Démétrios prit dans un des faubourgs de la ville le tableau, qui était tout près d’être achevé. 5 Les Rhodiens lui envoyèrent un héraut pour le prier d’épargner et de ne pas détruire cet ouvrage ; il répondit qu’il brûlerait plutôt les portraits de son père qu’une si belle œuvre d’art. On dit que Protogène avait passé sept ans à faire son tableau, 6 et Apelle déclara qu’il fut si frappé en le voyant que la voix d’abord lui fit défaut et qu’enfin, après un moment, il s’écria : « Quel grand travail ! Quel ouvrage admirable ! » tout en ajoutant qu’il y manquait cependant les charmes qui élevaient jusqu’au ciel ses propres œuvres. 7 Ce tableau de Protogène, entassé avec les autres dans un même local, fut consumé à Rome dans un incendie.
(Vie d'Alexandre, 4, 1-3), t. IX, p. 33
1 L’aspect physique d’Alexandre est rendu au mieux par celles de ses statues qui sont dues à Lysippe, le seul sculpteur par qui lui-même d’ailleurs voulût être représenté. 2 Et, de fait, les traits que plus tard beaucoup de ses amis et de ses successeurs s’attachèrent tout spécialement à imiter : l’inclinaison du cou légèrement penché vers la gauche et la fluidité des regards ont été fidèlement conservés par cet artiste. 3 Mais Apelle, qui le peignit en porte-foudre, n’a pas reproduit la couleur de son teint, qu’il a rendu trop brun et basané : on dit qu’Alexandre avait la peau blanche, mais que cette blancheur s’empourprait particulièrement sur la poitrine et au visage.
(Vie de Périclès, 13, 3-4), t. III, p. 29
On dit pourtant que Zeuxis, ayant un jour entendu le peintre Agatharcos se vanter de peindre vite et facilement toute espèce de figures, repartir : « Il me faut à moi beaucoup de temps. » 4 Et en effet la dextérité et la vitesse de l’exécution ne confèrent pas à un ouvrage la solidité durable et la beauté parfaite ; le temps employé au travail de la création produit, comme un capital placé à intérêts, la valeur qui assure la conservation de l’œuvre une fois faite. Aussi l’admiration pour les monuments de Périclès s’accroît-elle d’autant plus qu’ils ont été faits en peu de temps pour une longue durée. 5 Chacun d’eux, à peine fini, était si beau qu’il avait déjà le caractère de l’antique, et si parfait qu’il a gardé jusqu’à notre époque la fraîcheur d’un ouvrage récent, tant y brille toujours une sorte de fleur de la jeunesse qui en a préservé l’aspect des atteintes du temps. Il semble que ces ouvrages aient en eux un souffle toujours vivant et une âme inaccessible à la vieillesse.
(Vie d'Alexandre, 4, 1), t. IX, p. 33
Τὴν μὲν οὖν ἰδέαν τοῦ σώματος οἱ Λυσίππειοι μάλιστα τῶν ἀνδριάντων ἐμφαίνουσιν, ὑφ᾿ οὗ μόνου καὶ αὐτὸς ἠξίου πλάττεσθαι. καὶ γὰρ μάλισθ᾿ ἃ πολλοὶ τῶν διαδόχων ὕστερον καὶ τῶν φίλων ἀπεμιμοῦντο, τήν τε ἀνάτασιν τοῦ αὐχένος εἰς εὐώνυμον ἡσυχῆ κεκλιμένου καὶ τὴν ὑγρότητα τῶν ὀμμάτων, διατετήρηκεν ἀκριβῶς ὁ τεχνίτης. [[7: voir le reste dans Apelle Alexandre au foudre]]
Dans :Apelle et Alexandre(Lien)
(Vie d'Alexandre, 4, 1-2), t. IX, p. 33
1 L’aspect physique d’Alexandre est rendu au mieux par celles de ses statues qui sont dues à Lysippe, le seul sculpteur par qui lui-même d’ailleurs voulût être représenté. 2 Et, de fait, les traits que plus tard beaucoup de ses amis et de ses successeurs s’attachèrent tout spécialement à imiter : l’inclinaison du cou légèrement penché vers la gauche et la fluidité des regards ont été fidèlement conservés par cet artiste.
(Vie de Paul Emile, 28), p. 104
A Olympie, il dit ces mots, si souvent répétés depuis: \"C\'est le Zeus d\'Homère que Phidias a sculpté.\"